Div, je suis très surprise en lisant ton post, car s'il n'y avait pas écrit ton pseudo à côté de ton post, j'aurais pu croire que c'était moi qui l'avait écrit.
Je vis exactement la même chose depuis 1an environs. Certes je pensais déjà à la mort avant évidemment, mais de façon raisonnable pas plus pas moins, je savais que j'attendais une greffe donc j'avais tout prévu au cas où je n'y survivrais pas, mais aucune angoisse là dedans, juste pas envie que mon conjoint se retrouve dans l'embarras après ma disparition.
Cependant l'année dernière quand j'ai failli mourir suite à mon rejet aiguë, j'étais très angoissée quand à mon état de santé, au moindre pet de travers je m'angoissais et mettait tout le monde en alerte. Finalement je me suis quelque peu calmée, mais depuis je suis en rejet chronique, et bien sur j'ai dans la tête toute les connotations qui accompagnent ce diagnostique peu rassurant pour mon avenir.
Et voilà que depuis je suis comme tu l'as décrit, j'y pense tous les jours, j'en parle sans arrête à mon mari en lui disant si je meurs je veux ça et ça, surtout pas ça. Je me pose pleins de questions, souvent le soir avant de m'endormir ou la journée quand j'ai des moments creux. Qui viendra à mon enterrement ? Est-ce que je manquerais à telle ou telle personne ? Quels seront les souvenirs que les gens auront de moi ? Qu'est ce que je pourrais faire avant de mourir pour avoir le moins de regrets possible ?
Pareil je pense aussi à mon mari, s'il venait à disparaître avant moi je ne m'en remettrais jamais, nous sommes un couple très fusionnel, mon mari c'est aussi mon meilleur ami, impossible de se passer l'un de l'autre, on ne s'ennuie jamais ensemble, alors s'il partait ?
Mes grands parents aussi, j'ai encore la chance de les avoir, mais ils ont 83 et 82 ans, ils se font vieux, ils commencent les soucis de santé, mon grand père Alzheimer, ma grand mère fatigue très vite, je sais qu'ils ne seront pas éternels et cette vision des choses m’inquiètent, si je les perds je crois que je partirais avec eux tellement la douleur sera vive et on sait que si moralement ça ne va pas, souvent la santé s'en suit...
Pour finir, comme toi je pense à mes chats, surtout au mâle qui est une vrai glue et que je considère presque comme un enfant (à défaut d'en avoir), il vieillit lui aussi s'il venait à mourir ça serait un grand moment de tristesse.
Bref je vois les choses comme ça en ce moment, j'ai de la famille que je n'ai pas vu depuis un moment, je voudrais les voir avant que....
Et puis comme toi, beaucoup de mal à me projeter dans l'avenir, un exemple tout bête, un tout nouveau centre commercial doit voir le jour dans notre ville, il ouvrira ses portes en 2014, ben je me dis que je ne verrais jamais ce centre commercial.
Pourquoi on pense comme ça ? Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est qu'on profite peut être plus de l'instant présent puisque nous sommes conscient de la fébrilité de la vie. Contrairement aux personnes lambda qui savent que la mort existe mais préfère vivre comme si elle n'arrivera jamais.
Mucotte greffée le 20 novembre 2010, en rejet chronique depuis fin 2011. Diabétique. Ma passion, c'est la vie !